Élections présidentielles et législatives : le SNAL interpelle les candidats
Comment éviter les surenchères foncières ? Comment mettre fin à la surchauffe des prix ? Comment renforcer l’efficacité sociale des aides ? Comment permettre à chacun de se loger librement en fonction de ses besoins et de ses ressources ? Comment offrir aux générations futures un cadre de vie attractif, sécurisé et pérenne ? Pour y répondre, les aménageurs du Snal proposent aux candidats 7 mesures prioritaires.
L’économie du logement, il faut s’en réjouir, a retrouvé des couleurs. Volume de plus de 800 000 transactions dans l’ancien, reprise de la construction amorcée en 2015, confirmée en 2016 avec une progression annuelle des mises en chantier supérieure de 10%, les chiffres le confirment.
Mais, pour autant, il continue de manquer près d’un million de logements en France. La liste des demandeurs de logements sociaux ne cesse de s’allonger. La priorité donnée aux zones tendues et à la reconstruction de la ville sur la ville prive les territoires périurbains et ruraux de moyens pour redévelopper leur attractivité et accueillir de nouveaux habitants. Le secteur de la construction demeure dangereusement tributaire de la conjugaison des dispositifs d’aides ou d’incitations fiscales et des taux encore historiquement bas. Au total, les gouvernements passent, mais le constat sur les politiques du logement menées depuis plusieurs décennies reste le même : malgré des milliards d’euros engloutis chaque année, la crise du logement est toujours là.
« Pourtant des solutions existent pour que s’enclenche un cercle vertueux dont les premiers bénéficiaires seront les ménages. Produire du logement abordable, améliorer le cadre de vie des habitants, répondre aux attentes des collectivités ou accompagner les élus à satisfaire les ambitions de leurs territoires, c’est possible si la construction s’inscrit dans une démarche d’aménagement et s’appuie sur des acteurs de proximité qui connaissent les spécificités de leur territoire » explique Pascale POIROT, Présidente du SNAL.
Et d’ajouter : « C’est même primordial. Les opérations d’aménagement permettent de réaliser une offre plurielle, fondement de la mixité sociale et générationnelle, sans opposer le locatif à l’accession, le collectif à la maison individuelle, le privé au social. Elles consacrent le vivre ensemble depuis la création des espaces de rencontres et de convivialité jusqu’au financement des équipements publics. Elles répondent à la nécessité d’optimiser le foncier disponible, tout en satisfaisant à des exigences de qualité architecturale, paysagère et environnementale ».
Mais cette dynamique ne peut s’enclencher sans une réelle volonté politique que pourrait embrasser un grand ministère de l’Aménagement, de l’Habitat et de l’Environnement. « Il est urgent de remettre l’aménagement des territoires sur le devant de la scène pour soutenir de façon pérenne le secteur de la construction au moment même où la probabilité d’un retournement du marché ne peut être écartée. N’oublions pas que le logement, gros pourvoyeur d’emplois non délocalisables, est la pièce maîtresse de notre cohésion sociale. Il est temps d’agir car le refus de changer menace le vivre ensemble » alerte Pascale POIROT.
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