UNAM/ESPI : CONFERENCE DE PRESSE SUR LES BESOINS EN LOGEMENTS

La conférence de presse de l’Union Nationale des Aménageurs s’est tenue ce matin, à Paris, pour présenter l’étude UNAM/ESPI sur les besoins en logements en France à l’horizon 2030 avec un focus plus particulier en Ile de France.

Intervention de Samuel DEPRAZ (Directeur de la recherche de l’ESPI), Paul Meyer et Arnaud PAUTIGNY.

Ainsi, l’UNAM et GROUPE ESPI (École Supérieure des Professions de l’Immobilier) ont mené une étude scientifique basée sur les données de l’INSEE dont le caractère est inédit en proposant une spatialisation des besoins en logement.
Au-delà de la cartographie des besoins d’ici à 2030, elle démontre 4 contres vérités qui nuisent à un juste diagnostic pour traiter la crise dont les conséquences les plus redoutables sont encore devant nous.

1.        Une artificialisation modérée du territoire

La sobriété foncière est un objectif de l’UNAM qu’il convient de mesurer et d’évaluer. Cette étude offre un comparatif sur le niveau d’imperméabilisation avec les autres pays européens et positionne la France comme bon élève en la matière avec un taux d’imperméabilisation de 5,4%, la plaçant derrière l’Allemagne, l’Italie et le Royaume Uni.

2.        Un logement vacant n’est pas forcément un logement disponible

L’étude révèle l’inadaptation géographique entre l’offre de logement vacants et les besoins de logements des territoires, ainsi que sa composante résiduelle liée à la mobilité des ménages au sein du parc de logement. Elle précise la nature des besoins annuels et souligne le problème de conformité entre l’offre et la demande en termes de localisation comme de forme urbaine.

3.        La baisse de la démographie ne réduit pas le besoin de logements

Les données font apparaitre nettement le poids du desserrement des ménages et de la décohabitation dans l’accroissement du besoin. Ces phénomènes sociétaux représentent plus de 38% de celui-ci. Comme l’illustre cette étude, qui offre une analyse sans précédent des données à l’échelon communal, certaines municipalités vont subir une forte pression de la demande difficilement anticipable sans cette prise de conscience.

4.        La reconversion des friches ne suffira pas à répondre aux besoins pour le seul logement, sans même parler du foncier économique

Gisement foncier prioritaire pour les aménageurs, les friches sont déjà utilisées largement. Cependant il apparait que leur nombre ne sera pas suffisant pour faire face à la demande et leur localisation est hélas, souvent inadaptée aux besoins.

Face aux défis auxquels nous sommes confrontés, les réponses des élus et des professionnels doivent pouvoir s’appuyer sur les analyses menées par des experts indépendants. Celles-ci doivent alimenter un débat public à la mesure des enjeux économiques, sociaux et environnementaux de notre pays comme de nos territoires.

21 mai 2024